SuccĂšs planĂ©taire sur Netflix, Kpop Demon Hunters ne se limite pas Ă  son scĂ©nario explosif oĂč un groupe de K-pop combat des dĂ©mons en chantant. Le film regorge de rĂ©fĂ©rences subtiles Ă  l’histoire, au folklore et aux traditions corĂ©ennes. Chamanisme, armes rituelles, crĂ©atures mythologiques
 voici les dĂ©tails que le grand public n’a peut-ĂȘtre pas remarquĂ©s.

Les Huntr/x et le chamanisme coréen

Et on commence avec le cƓur mĂȘme du film : des femmes qui affrontent des dĂ©mons.
En CorĂ©e du Sud, le chamanisme (une forme de croyance dans les pouvoirs de “chamans” : des personnes qui sauraient communiquer avec les esprits) est une tradition trĂšs ancienne mais toujours bien vivante. Et la majoritĂ© des chamans, appelĂ©es mudang, sont des femmes ! D’oĂč les Huntr/x
 et toutes celles qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©es.

Le fait que les trios combattent en musique fait rĂ©fĂ©rence au gut, rituel oĂč les chamanes chantent et dansent, parfois pour protĂ©ger leur communautĂ© d’esprits malveillants.

Le honmoon en revanche est une invention du film. C’est un mot-valise qu’on pourrait traduire par “Porte des Ăąmes”. Ça garde donc quand mĂȘme un peu l’esprit gĂ©nĂ©ral !

Des armes traditionnelles et historiques

ArrĂȘt sur image des Huntr/x avec leurs armes, et deux reprĂ©sentations des armes de Mira et Rumi dans la vraie vie

© KPop Demon Hunters (2025) / M. Kang, C. Appelhans / Sony Pictures Animation

Les armes des Huntr/x elles, existent vraiment.
Les dagues de Zoey sont des shinkal, utilisées seulement lors de rituels comme le gut.
La lance incurvĂ©e de Mira s’inspire du cheolyeomchu, une vraie arme corĂ©enne vieille de 2000 ans.

 

Mais la mieux, c’est celle de Rumi


L’épĂ©e de Rumi est inspirĂ©e de l’EpĂ©e des Quatre Tigres. Cette arme cĂ©rĂ©monielle, dĂ©corĂ©e de constellations comme dans le film, Ă©tait censĂ©e repousser les dĂ©mons. Et on peut encore l’admirer au MusĂ©e National de CorĂ©e, Ă  SĂ©oul !

Les Saja Boys et la figure de la Faucheuse

ArrĂȘt sur image des Saja Boys dans leur costume sombre de dĂ©mons

© KPop Demon Hunters (2025) / M. Kang, C. Appelhans / Sony Pictures Animation

Ensuite, il FAUT parler des Saja Boys, car c’est du gĂ©nie.
“Saja” (ì‚Źìž) signifie lion, d’oĂč leur logo. Mais dans l’ombre, la criniĂšre disparaĂźt et il ne reste plus qu’une silhouette de gobelin. Ou plutĂŽt un dokkaebi, esprit malicieux du folklore corĂ©en !
Ce qui laisse un indice sur l’autre sens de “Saja”…

Saja, c’est aussi le diminutif de “jeoseung saja”, l’équivalent corĂ©en de la Faucheuse. Tout dans leur look le rappelle : robe traditionnelle noire (un sochang-ui modernisĂ©) et chapeau noir Ă  bord large en crin et bambou (un gat). Des Ă©lĂ©ments qui hurlent “jeoseung saja” aux CorĂ©ens, autant qu’une faux et une robe noire Ă  capuche nous auraient hurlĂ© “Faucheuse” !

Un film américain aux racines profondément coréennes

Bref, bien que Kpop Demon Hunters soit une production amĂ©ricaine, le film intĂšgre de nombreuses rĂ©fĂ©rences trĂšs bien pensĂ©es qui nous exposent subtilement Ă  un folklore qu’on connaĂźt mal en Occident : celui de la CorĂ©e.

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